Le langage traduit-il la pensée ?

Problématique que pose cette question :

 Le langage entretient une relation ambivalente avec la pensée. D'une part les mots sont indispensables pour qu'une pensée s'exprime, d'autre part, le langage donne parfois le sentiment de ne pas servir fidèlement la pensée, de ne pas être un instrument suffisamment docile pour la traduire. Les mots peuvent-ils traduire toutes nos pensées ?

Nous allons répondre à cette question à l'aide de 3 textes et une vidéo

Hypothèse ou réponse formulées à partir du texte de Bergson :

 Thèse du texte : Le « moi » (notre personnalité) ne peut pas faire confiance au langage pour s'exprimer car ce que l'individu a de radicalement singulier ne saurait être rendu par un langage approximatif.

 Explications :

Pour Bergson, nos pensées sont singulières et nos mots, notre vocabulaire sont généraux. L'âme joue le rôle de la personnalité, de l'identité, elle est unique et originale.Le romancier même à l'aide d'infinis détails ne pourra donner aux idées, aux sentiments leurs individualités. Le mouvement par exemple, ne pourra pas être saisi à partir de point fixe (analogie utilisée dans le texte).

 Les mots sont ces points fixes qui ne peuvent saisir les idées, celle des sentiments en mouvement. La pensée est incommensurable (qui n'a pas de commune mesure), c'est-à-dire irréductible (pas la même logique) au langage. Les mots pour Bergson ont été conçu séparément de la pensée.

 Réponse de Bergson:Le langage semble un obstacle pour la pensée.

 Hypothèse ou réponse formulées à partir du texte de Hegel :

 Thèse : Il n'y a pas de pensée véritable, solide, consistante sans mots. Les mots ne véhiculent pas une pensée préexistante. La pensée et le langage sont interdépendants et indissociables.

 Explications : Les mots donnent à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie alors que d'ordinaire on tient de plus haut ce qui est ineffable. Les mots donnent une réalité objective à nos pensées, sans eux, nos pensées sont obscures (elles passent d'un état intérieur, enfouie, à un état extérieur saisissable).

La « fermentation », ce qui n'est pas encore achevée, le devient avec les mots (processus de clarification). Le mot entendu, articulé permet à la pensée de d’objectivé pour que le sujet en prenne conscience.

 Réponse de Hegel :La pensée est faîte de langage, elle ne peut pas en sortir.

 Hypothèse ou réponse formulée à partir du texte de Rousseau :

 Thèse du texte : Les sentiments, les passions c'est ce qui caractérise l'humanité. Le langage est donc cet outil privilégié pour communiquer cette humanité et non les besoins physiques comme manger où trouver de la nourriture.

 Explications

Dans le 1er paragraphe, rousseau oppose la langue du géomètre à la langue des poètes. Les poètes sont là pour exprimer les sentiments avec une liberté de forme, contrairement à la langue du géomètre (réglés et méthodiques) ne permettant pas l'expression des passion et des sentiments.

 Dans le 2ème paragraphe, il est confirmé que nous sommes des êtres de passions et non de raison. C'est d'abord les sentiments qui rapproche les humains et donc c'est ce besoin de communiquer cela qui les unis et non les besoins physiques (manger par exemple) qui eux ont tendance à les éloigner.Pour autant l'humain dû s'étendre pour assouvir ses besoins (utiliser les ressources disponibles de manière équilibré sur terre).

 Dans le dernier paragraphe, il est question des besoins qui ont tendance à éloigner les humains, les passions les rapprochant. Le langage à été dévoyé (détourné) en un outil pour communiquer nos besoins.

Réponse 3 de Rousseau : Le langage, la parole est le champs de l'humanité, l'expression de nos passions, le rapport d'humain à humain.

 Hypothèse ou réponse 4 à partir de cette vidéo :

  http://www.123philosophie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=187&Itemid=614

 Réponse à partir de cette vidéo : Le langage peut imposer un certain type de pensée voir nous empêcher de penser.