Le Langage

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Quelques définitions pour commencer à délimiter nos réflexions et à faire une proposition sur une manière qu’aurait la philosophie de s’emparer de ce Concept.

Quelques Définitions:

Etymologie: Origine latine: Lingua (langue comme organe, parole et langage).

Définition générale : Fonction d'expression de la pensée et de la communication entre les humains, mise en oeuvre au moyen d'un système de signes vocaux (parole) et éventuellement de signes graphiques (écriture) qui constitue une langue.

Définition générale de certains concepts :

La langue : Système de mots fixés dans une société (organisation humaine) donnée, comme la langue Française, Anglaise ou le Napolitain (langue de Naples).C’est un pur produit d’une histoire sociale et culturelle. Il existe 7000 langues, seulement 5% sont parlés par 95% de population mondiale. Chaque langue propose une vision du monde unique (la manière d’évoquer le temps et les couleurs par exemple).

La parole : Acte individuel concret par lequel s’exerce le langage : organe de phonation (larynx, glotte).

Linguistique : Science (XXème) qui étudie le langage, elle fut fondé par F.Saussure (1857-1913).

Définition générale philosophique : Système ou ensemble socialement institué et stable de signes ou de symboles verbaux utilisés intentionnellement par un sujet à la fois pour l'expression des pensées, sentiments ou volontés et, avant tout, pour leur communication à autrui. Ces signes constituant le langage peuvent être traduits, au moins approximativement, dans différents langues. On peut considérer par conséquent que le langage est une institution universelle spécifique de l'humain.

Synthèse :

Le langage articulé est une fonction d’expression et de communication spécifiquement humaine. La possibilité de parler ne se réduit pas à un dispositif biologique, elle manifeste des aptitudes à tirer parti de se dispositif. Cela fait du langage une source d’interrogations.

Ces interrogations se sont longtemps ancrées dans la certitude que le langage est essentiellement un véhicule de la pensée. La question était alors pourquoi la pensée à besoin d’un tel intermédiaire, quel lien unit l’intelligence et le langage ? Cette question et d’autres ont eut le mérite d’obliger à une réflexion sur la fonction du langage. La nouvel question était alors quel type de besoin sont à l’origine du langage articulé, et cette origine est sans doute la nécessité. Des travaux récents ne démente pas cette hypothèse. La langage, cette forme de communication semble indispensable à la survie de l’humain.


Le langage jusqu’au XVIII° siècle est surtout considéré comme un moyen dont disposent les humains pour manifester leur pensée et communiquer entre eux. Ce n’est jamais un objet d’étude autonome. C’est un moyen au service d’une faculté autre (la raison) et sans doute supérieure. La diversité des langues reste une problématique mais c’est un simple accident de l’histoire et de la géographie. Lorsque les philosophes s’intéressent au langage c’est soit pour en chercher l’origine, soit pour tenter de penser une langue universelle, puisqu’il s’agit du langage de la raison. Cette raison commune à tous les humains.

Au XIX° siècle on en vient à réfléchir sur l’histoire des langues. La question se pose de la parenté entre les différentes langues. La relation entre le langage et les langues devient une source de questionnement. Les langues deviennent un produit particulier du langage et l’on se demande comment ils fonctionnent. C’est une science particulière : la linguiste qui y répond. Les philosophes dans cette réflexion ne sont pas non plus très loin. Leibniz par exemple et ses recherches sur « la caractéristique universelle ».
L’étude des signes linguistiques met en œuvre l’étude des liens entre son et sens. On est pas très loin du problème de relation entre langage et pensée. La caractéristique du linguiste est de faire de la nature propre des signes du langage l’objet de leurs études. Ses signes sont ils arbitraires ou conventionnels ? Pourquoi l’union entre son et sens est une condition de possibilité de la communication ?

Un signe linguistique unit des sons et du sens. Les linguistes ne sont pas les seuls à penser comme des signes les éléments de la langue. Platon dans son dialogue « Cratyle » pose la question sur les noms des choses et se demande si ces noms sont inscrits dans la nature des choses ou si ils sont simplement une convention, instituée pour rendre possible la communication. Mais pour Platon ou Rousseau ,les mots qu’ils décrivent comme des signes des choses et des idées, n’accordent que peut d’importance aux règles de fonctionnement de ses signes au sein d’une langue.
Pour les linguistes la langue ne se confond pas avec le langage. La langue est un produit social, une convention nécessaire. C’est donc à la structure des langues et à la nature propre des signes linguistiques qu’il faut s’attacher. Au XIX° siècle cette nouvelle façon d’appréhender le langage va modifier cette relation entre le langage et la pensée. Il devient moins évident que la langage est subordonné à la pensée.

Pour certains les mots figent les idées, ils déforment ou affaiblissent le sens propre et premier de la pensée. Pour d’autre la pensée ne peut se passer du langage, elle ne peut avoir un mode d’existence structurée sans le langage.
Le savoir sur le langage, comme le savoir contemporain se caractérise par une très grande diversification et spécialisation. Ainsi l’idée que les mots ont par eux-mêmes un pouvoir spécifique se trouve exploitée dans des domaines aussi variés que la culture, la sociologie ou la philosophie. Platon dans ces dialogues fait souvent remarquer le pouvoir du langage que certains rhéteurs utilisent pas toujours à bon escient.

La maîtrise du monde c’est en d’autres termes la culture (ensemble des moyens dont disposent les hommes pour modifier la nature à leur avantage). La langue occupe un statut particulier au sein de la culture. La variété des langues ne reflètent pas uniquement la manière de mettre des « étiquettes » sur les choses, elles reflètent bien d’autres éléments constitutif d’une culture. L’organisation de la langue coïncide avec l’ensemble de la culture correspondante.

Les mots ont un très grand pouvoir, c’est à travers eux que ce structure la perception de l’univers dans lequel nous vivions. La langue peut être aussi un moyen de domination politique et sociale. Lévi-Strauss fait coïncider l’apparition de l’écriture dans la préhistoire avec les premières formes d’exploitation de l’humain. Enfin les « niveaux » de langue varient d’un individu à l’autre et par conséquent l’accès aux savoirs.